24.4.12

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Discourir sur des faits semblables qui immuables tout en étant instables nous conjure à vivre
avec grande désillusion notre perte de liberté et d’autonomie.
Il en va de soi, et puis, il en va de même pour l’ensemble de notre espèce, trop souvent, nous nous attardons à notre petite histoire personnelle, elle qui n’est que le reflet d’une gamme d’émotions et de ressentiments du passé,  nous conviant à exister dans un cadre prédéterminé, officialisant le bon vouloir de cette futile volonté de notre bien-commun.

Nous rêvons, nous nous projetons dans le meilleur du pire qu’il nous soit donné à vivre, l’ espoir de plus grandes conditions favorables tien encore bon . . .Mais l’ attente devient souffrance jusqu’à n’être plus qu’ un simple mal être existentiel des temps modernes.

Rien de nouveau sous le soleil, les mêmes combats, les mêmes injustices qui depuis la nuit des temps nous aspire vers cette quête sans fin de recherche du mieux être. Un idéal de réalisation de soi et à plus grande échelle nous visualisons notre futur idéalisé presque préfabriqué nous donnant bonne conscience face à nos actions présentes.

À force de rien, nul n’est tenu, mais à force de croire que les conditions seront différentes, plus rien ne résonne même la raison bifurque vers l’ illusion que tout n’est en définitif qu’un jeu où personne n’y gagne quoi que se soit.

 La liberté n’a aucune valeur, nous ignorons ce qu’ elle représente, ici même elle est fortement galvaudée, gravement controversée par l’ arrogance de certains, et pour d’autres, elle ne figure aucunement dans leur ordre du jour. Le jeu n’en vaut pas la chandelle, rien ne va plus et pourtant sans cesse nous marchons vers ce même but ultime qui n’est que liberté éphémère.

Les moyens qui nous sont offert sur un plateau d’ argent non-remboursable, crédité à même des fonds public illusoire, des sommes et des sommes de chiffres incalculables, non quantifiable, inimaginable pour celui qui patauge déjà dans ses propres dettes. Il est vain de croire que la vie ne tien qu’à nos possessions, à notre pouvoir d’ achat fessant de chacun de nous un homme riche ou pauvre, et entre les deux, la classe des moyens, ceux qui semble tenir en place les deux extrêmes.

Le centre de nos intérêts commun vaut son pesant d’or, l’ argent est la motivation première de tous et chacun, nous oeuvrons pour en avoir, nous travaillons avec acharnement pour en avoir encore plus, l’ espoir du gros lot est formel, tout ça pour enfin être libre. Sans ça, comment y parvenir, l’ illusion est parfaite. Richesse égale liberté. Libre de dépenser nos pensées de grandeur, libre de dépasser les conditions de misère et de pauvreté. Les ressources sont facilement exploitables, si le territoire que nous possédons est source de revenu, pour le bien commun exploitons-le, tirons de lui sa richesse et rendons-le pauvre, ainsi nous nous glorifierons aux yeux du monde.

L’aberration est à son sommet, et pourtant ça continue de plus belle, la faille est évidente, l’écart entre bonne conscience et culpabilité n’est presque plus visible mais devient de plus en plus risible.

 ( Dire tout haut ce qui est tout bas. . . ! )

Criticailler l’ordre établi est chose facile, voir même évidente, tout est critiquable, rien ne va plus et tous et chacun en prennent conscience. Les regards se croissent et se décroissent, repositionnement vers la gauche, un peu moins à droite, on recherche le centre, le point de mire où il serait bon et agréable de s’y tenir bien au milieu.
Entre l’arbre et l’ écorce ou entre deux chaises, entre le passé et l’ avenir, où en sommes-nous?

Notre soif de liberté nous convit à oser manifester haut et fort notre désenchantement, l’indignation de certains, la prise de pouvoir des autres et l’ indifférente du reste, et après, que se passe-t-il ? On brandit des pancartes, on foule les rues, on prend position et on attend de voir ce qui en découlera. Le temps passe ce qui donne l’impression qu’on gagne du temps, mais en vain, rien ne bouge vraiment. On se confronte dans nos idées, on se projette dans nos idéaux, toujours plus tendu vers l’ avant…la tension devient presque insupportable!
Loyaux sujets que nous sommes, des sujets à la merci de la conjugaison du verbe avoir…l’ appât du gain pour certains et pour d’autres il s’agit d’une question de survie. À ce niveau l’écart est immense, le faire pour l’ avoir, et au centre l’être qui ne sait plus où donner de la tête. .. !

À quoi bon?
me suis-je souvent demandé…

Que dire de cette galère qui nous condamne à ramer, à trimer pour un mince profit qui ne profite en fin du compte ni à soi, ni vraiment aux autres.
Et tant et aussi longtemps que nous ne serons que des sujets soumis à la peur, nous pataugerons comme de gros mammifères la tête hors de l’eau.

Sommes-nous prêt à tout perdre?
Et si demain je meurs?
Si demain je perdais ce qui m’est le plus précieux, c’est à dire ma vie?

Qu’ arriverait-il de moi, de cette personne que je suis, ou que je crois être.
Cette personne qui a jouée un rôle dans la grande histoire de la vie, un rôle à sa hauteur,
celle d’ un personnage pas plus important que les autres…!

Nous n’avons aucun mérite de quoi que se soit, nous sommes vivants, c’est tout.

C’est immense l’immensité, c’est à perte de vue, après, on n’y voit rien, on ne sait rien de rien.
C’est d’ailleurs une excellente nouvelle, après tout, à quoi bon se maintenir la tête hors de l’eau, osons plonger dans l’eau, là où l’ apesanteur nous rappel à notre origine, là où le corps ne fait plus qu’un avec l’ensemble.