Discourir sur des faits semblables qui immuables tout en
étant instables nous conjure à vivre
avec grande désillusion notre perte de liberté et
d’autonomie.
Il en va de soi, et puis, il en va de même pour l’ensemble
de notre espèce, trop souvent, nous nous attardons à notre petite histoire
personnelle, elle qui n’est que le reflet d’une gamme d’émotions et de
ressentiments du passé, nous conviant à
exister dans un cadre prédéterminé, officialisant le bon vouloir de cette
futile volonté de notre bien-commun.
Nous rêvons, nous nous projetons dans le meilleur du pire
qu’il nous soit donné à vivre, l’ espoir de plus grandes conditions favorables
tien encore bon . . .Mais l’ attente devient souffrance jusqu’à n’être plus qu’
un simple mal être existentiel des temps modernes.
Rien de nouveau sous le soleil, les mêmes combats, les mêmes
injustices qui depuis la nuit des temps nous aspire vers cette quête sans fin
de recherche du mieux être. Un idéal de réalisation de soi et à plus grande
échelle nous visualisons notre futur idéalisé presque préfabriqué nous donnant
bonne conscience face à nos actions présentes.
À force de rien, nul n’est tenu, mais à force de croire que
les conditions seront différentes, plus rien ne résonne même la raison bifurque
vers l’ illusion que tout n’est en définitif qu’un jeu où personne n’y gagne
quoi que se soit.
La liberté n’a
aucune valeur, nous ignorons ce qu’ elle représente, ici même elle est
fortement galvaudée, gravement controversée par l’ arrogance de certains, et
pour d’autres, elle ne figure aucunement dans leur ordre du jour. Le jeu n’en
vaut pas la chandelle, rien ne va plus et pourtant sans cesse nous marchons
vers ce même but ultime qui n’est que liberté éphémère.
Les moyens qui nous sont offert sur un plateau d’ argent
non-remboursable, crédité à même des fonds public illusoire, des sommes et des
sommes de chiffres incalculables, non quantifiable, inimaginable pour celui qui
patauge déjà dans ses propres dettes. Il est vain de croire que la vie ne tien
qu’à nos possessions, à notre pouvoir d’ achat fessant de chacun de nous un
homme riche ou pauvre, et entre les deux, la classe des moyens, ceux qui semble
tenir en place les deux extrêmes.
Le centre de nos intérêts commun vaut son pesant d’or, l’
argent est la motivation première de tous et chacun, nous oeuvrons pour en
avoir, nous travaillons avec acharnement pour en avoir encore plus, l’ espoir
du gros lot est formel, tout ça pour enfin être libre. Sans ça, comment y
parvenir, l’ illusion est parfaite. Richesse égale liberté. Libre de dépenser
nos pensées de grandeur, libre de dépasser les conditions de misère et de
pauvreté. Les ressources sont facilement exploitables, si le territoire que
nous possédons est source de revenu, pour le bien commun exploitons-le, tirons
de lui sa richesse et rendons-le pauvre, ainsi nous nous glorifierons aux yeux
du monde.
L’aberration est à son sommet, et pourtant ça continue de
plus belle, la faille est évidente, l’écart entre bonne conscience et
culpabilité n’est presque plus visible mais devient de plus en plus risible.
( Dire tout haut ce qui est tout bas. . . ! )
Criticailler l’ordre établi est chose facile, voir même
évidente, tout est critiquable, rien ne va plus et tous et chacun en prennent
conscience. Les regards se croissent et se décroissent, repositionnement vers
la gauche, un peu moins à droite, on recherche le centre, le point de mire où
il serait bon et agréable de s’y tenir bien au milieu.
Entre l’arbre et l’ écorce ou entre deux chaises, entre le
passé et l’ avenir, où en sommes-nous?
Notre soif de liberté nous convit à oser manifester haut et
fort notre désenchantement, l’indignation de certains, la prise de pouvoir des
autres et l’ indifférente du reste, et après, que se passe-t-il ? On brandit
des pancartes, on foule les rues, on prend position et on attend de voir ce qui
en découlera. Le temps passe ce qui donne l’impression qu’on gagne du temps,
mais en vain, rien ne bouge vraiment. On se confronte dans nos idées, on se
projette dans nos idéaux, toujours plus tendu vers l’ avant…la tension devient
presque insupportable!
Loyaux sujets que nous sommes, des sujets à la merci de la
conjugaison du verbe avoir…l’ appât du gain pour certains et pour d’autres il
s’agit d’une question de survie. À ce niveau l’écart est immense, le faire pour
l’ avoir, et au centre l’être qui ne sait plus où donner de la tête. .. !
À quoi bon?
me suis-je souvent demandé…
Que dire de cette galère qui nous condamne à ramer, à trimer
pour un mince profit qui ne profite en fin du compte ni à soi, ni vraiment aux
autres.
Et tant et aussi longtemps que nous ne serons que des sujets
soumis à la peur, nous pataugerons comme de gros mammifères la tête hors de
l’eau.
Sommes-nous prêt à tout perdre?
Et si demain je meurs?
Si demain je perdais ce qui m’est le plus précieux, c’est à
dire ma vie?
Qu’ arriverait-il de moi, de cette personne que je suis, ou
que je crois être.
Cette personne qui a jouée un rôle dans la grande histoire
de la vie, un rôle à sa hauteur,
celle d’ un personnage pas plus important que les autres…!
Nous n’avons aucun mérite de quoi que se soit, nous sommes
vivants, c’est tout.
C’est immense l’immensité, c’est à perte de vue, après, on
n’y voit rien, on ne sait rien de rien.
C’est d’ailleurs une excellente nouvelle, après tout, à quoi bon se
maintenir la tête hors de l’eau, osons plonger dans l’eau, là où l’ apesanteur
nous rappel à notre origine, là où le corps ne fait plus qu’un avec l’ensemble.